Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Vie à 6
16 février 2009

Difficile ?

La question s'est imposée, insidieuse la gueuse, à l'issue d'un repas pris en famille, en cette Auberge où nous avons nos habitudes (mariage de nous, mariage de ma soeur Val, repas qui comptent, anniversaires et autres réjouissances).                                                                                                    

Serais-je devenue, à l'insu de mon plein gré, difficile ? Euh, le Marco, si tu t'apprêtais à dire difficile à vivre en opinant du chef, ce sont les jours à venir qui risquent de devenir difficiles... pour toi. Cette mise au point effectuée, revenons à nos assiettes.

Escargots aux deux saveurs, pièce de boeuf aux diverses purées et légumes caramélisés, hamburgers de pruneaux d'Agen et mousses de chataigne et fruits roses. Le menu était alléchant. Mais les saveurs ne m'ont pas parues à l'avenant.
Serais-je réellement devenue, l'âge venant, affreusement difficile ? Le mot est dit.

Car, quand même, quand je me retourne sur les années passées, que vois-je au chapitre gastronomie ?

A 8 ans, je me glissais dans la cuisine, pour croquer un carré de sucre. Un tout bête carré de sucre. Et c'était bon.

Encore quelques années, et je mélangerai gaillardement 3 cuillères à soupe de chocolat en poudre, avec quelques gouttes de lait. Ou du jaune d'oeuf avec du sucre. Et là encore, c'était bon.

Ado, je sècherai les cours (maman, il y a prescription) pour refaire le monde au café du bout de la rue du lycée, en dévorant des croque-monsieurs noyés de cafés trop sucrés. Et, oui, c'était bon.

Etudiante, je n'envisageais pas une sortie en boîte sans passer d'abord par la case pizzéria. Ou, pour changer, crêperie. 4 fromages, Margherita, Calzone, Napoli, Primavera, tout faisait ventre, et c'était si bon.

Devenue maman, j'ai partagé avec ma progéniture steacks hachés, poissons panés, cordons bleus et bidules reconstitués à la dinde, sans broncher. Et même, j'ose, c'était bon.

Je passerai vite sur l'année de mes 34 ans. Quand on (sur)vit pendant plusieurs mois grâce à la cafetière du bureau, en enchaînant les cafés dans lesquels baignent une dizaine de sucres, juste pour pouvoir tenir debout, quand on traque à l'heure de la réunion du soir, la cacahuète bien grasse et les chipsters qui calent bien, là, tout est bon.

il fut une époque où organiser une sortie au resto consistait à chercher celui qui avait un espace enfant. La carte ? Pour quoi faire ! Tel resto a une aire de jeu, tel autre une animation... c'était suffisant.

Mais voilà que je me pique de vouloir bien manger. Et qui plus est, dans un bel environnement.
J'en arrive à voir, dans un grand resto multi étoilé où nous a invité un client de l'agence, les toiles d'araignée que je ne vois pas dans ma cuisine (bon, d'accord, je les vois, mais ça mange les moustiques et les mouches, les araignées. Ah, en hiver c'est pas grave. pfff, je sors ma tête de loup).

Je pinaille sur la qualité de la sauce, trop ou pas assez épaisse. La cuisson de la viande. Son persillé. Le service est trop lent. Ou  maladroit. Ou désynchronisé (ben, oui, j'aime manger en même temps que mon mari et mes enfants).  L'assiette pas assez chaude. Le vin pas assez chambré. Car, oui, après des années de repas arrosés au Coca ou à l'Orangina, puis celles où l'eau à bulle coulait à flot, il m'arrive désormais de boire de ce truc qui me faisait plisser le nez de dégoût quelques années plus tôt. Et même, d'apprécier.

Alors oui, il faut bien me l'avouer, je suis devenue difficile.

Et c'est comme ça, faudra faire avec.

Publicité
Commentaires
M
et bien d'accord avec toi... Bon en même temps c'est aussi parce que j'ai des possibilités de mastiquage ultra réduite now. <br /> T'en fais pas je l'avais pas pris mal, ton post sur mon blog et si ça y ressemble, dis-toi bien que c'est les hormones !! Je reviens sur tes "compos" pas que tabagiennes, comment t'as fait pour vraiment arrêter ça ? Un truc spécial ? <br /> <br /> Au fait, z'avez l'air de bien aimer les bestioles, par chez vous (non, je parlais pas des araignées bien pratiques parce qu'elles mangent d'autres bestioles indésirables), qu'est-ce quue tu me conseillerais concernant la rate qu'on a et dont on ne parvient pas à s'occuper sachant que personne de notre entourage n'en veut ? Je ne vais pas la balancer par la fenêtre du 2ème étage, tout d'même... ?
M
Non c'est tout à fait normal, en principe quand je vais au resto je choisis un plat que je ne fais pas à la maison et il est de plus en plus difficile qu'un restaurant m'épate. Si vous revenez sur Avignon, je peux te conseiller La Tonnelle..tu apprécieras surement, bon peut-être pas la déco! Mais ça c'est un truc dont je me moque éperdument, je préfère la déco de mon assiette ainsi que son goût trouvé nulle part ailleurs!
C
C'est peut-être l'expérience qui rend difficile ? Ou la sérénité : on se rend compte qu'on a rien à envier aux autres...
N
Tes escargots contre la poutine de mes ricains parlant français...
L
Moi, je dirais Chieuse !!<br /> Je plaisante, tu le sais !... et tu connaît mon avis sur la chose ! (et ses éventuelles origines ..)
La Vie à 6
Publicité
Derniers commentaires
Publicité