Urgences

                                                                                                                                                         

Au tout début, une petite coupure, herbe coupante ou petit morceau de bois qui s'est faufilé dans sa sandale...
Jeudi soir, à l'heure du mettage de pyj, un nettoyage de ce qui n'était alors qu'une mini estafilade sous un magma de terre et d'herbe : le petit bobo d'Oscar est tout propre, même pas mal (merci au fabricant de désinfectant qui ne pique même pas).
Hop, au dodo.
Vendredi, petit bain du matin, oh, mais c'est un peu rouge tout ça. allez hop, un petit coup de désinfectant, et on va chez mamie (papa et maman ont plein de travail aujourd'hui) avec Romeo.
Dans la journée, mamie se charge de mettre une compresse et de la bétadine.
Mais le soir, l'orteil de petit bonhomme est devenu tout rouge, tout chaud, avec une vilaine bosse jaune-vert.
Passage à la pharmacie, il faut inciser dit la dame, alors direction les Urgences.

Le (très) gentil docteur a incisé, découpé les peaux mortes. La (très)  gentille infirmière a posé un pansement, avancé une chaise pour le papa qui était tout pâle (mais promis, ça allait) et caché le pansement sous un jersey, pour qu'il reste bien en place.

Une nuit de sommeil, et un réveil douloureux. Un bébé grognon (et ça, c'est pas dans ses habitudes), qui se plaint d'avoir mal (et ça non plus, c'est pas dans ses habitudes).

Un tracteur, un pain Oléron au lait rond, et ça va déjà mieux, malgré une petite fièvre.

Avis au filles du Sud qui pensent que nous vivons sous la calote glaciaire : Oscar dort avec un pyj sans jambes !!!

Et puis juste ce petit commentaire : arrivés aux urgences à 19 heures, avec un grand bébé qui ne pleurait pas, dans les bras de parents pas paniqués. 15 minutes d'attente, paperasse comprise.
Un accueil attentif et souriant. Un médecin et une infirmière qui prennent le temps d'expliquer à Oscar ce qu'ils vont faire, attendent pour le toucher de le sentir rassuré, proposent au papa de le garder dans ses bras.
Des gestes doux, vraiment tout doux.
Une infirmière qui court dans le couloir chercher un ciseau stérile plus petit pour être sure que le geste ne fera pas mal. Qui avance une chaise au papa, parce que quand même, il a l'air bien pale et il fait si chaud dans la salle de soin.
Un petit bonhomme qui n'aura pas peur, pas mal. Et qui fera en partant un beau sourire à ceux qui ont soigné son petit bobo, ont pensé à prescrire un médicament pour calmer la douleur quand elle viendra (et elle est venue), et sont retournés à leur tâche sans faillir.

Ce n'est pas la première fois que nous fréquentons les urgences de cette petite ville, et à chaque fois nous ne pouvons que remarquer et apprécier la diligence dont font preuve les soignants, leur gentillesse, leur disponibilité et leur efficacité.
même le soir, à l'heure où les gendarmes livrent leur cargaison de chauffards en état d'ivresse.
même le week-end (et la nuit !) de la foire, lorsque se bousculent dans les couloirs victimes de bagarres et pochards à la limite du coma éthylique... (j'ai encore en mémoire les cris, les insultes qui fusent, et en face, le calme olympien des blouses blanches).

Comments

[mamou]

Bienvenue au club des bobos au pied et passage aux urgences !!!
Heureusement mauvais souvenir ici, chez toi aussi j'espère ?

[chrisfons]

Bel hommage en effet... Chapeau pour le calme olympien de tout le monde !! Il doit gambader à nouveau le petit courageux !

[chtricote]

pauvre loulou, qui souffre à chaque coup ... allez un ptit bain en piscine avec papa, grace à la chaleur caniculaire, et il sera guéri

[maureen]

Pauvre oscar!
En tout cas vous avez du bol avec vos urgences-enfant...j'ai de moins bons souvenirs moi!

[toinette80]

Merci pour ce bel hommage au personnel soignant. J'espère que vous leur avez dit. Ma fille est en fin de troisième année d'écoles d'infirmières et cela lui fait toujours plaisir d'avoir un compliment.
Bravo pour le courage du petit bonhomme.
Je lui envoie pleins de bisous.
Bonee journée quand même