Merci Sylvie
Parfois, la vie nous met à plat. Quelques minutes, quelques heures interminables, des jours qui s'étirent à n'en jamais finir... un peu, beaucoup, trop.
Des gouttes d'eau, certaines insignifiantes et d'autres grosses comme des bolées, qui s'amoncellent jusqu'à faire déborder... la baignoire (j'ai une grande capacité de contenance, faut dire).
Le soleil paraît moins lumineux, les nuages plus proches, plus noirs, plus lourds.
Une amie, une vraie, dans une détresse non moins réelle, et mes pensées volent vers le Nord. Un nœud au ventre, le souffle court (pourvu, surtout, qu'il ne lui fasse pas du mal, encore plus qu'il n'en a déjà fait). Accroche toi, ma belle, les beaux jours reviendront. Je le sais. Et tu le mérites tellement.
Et ses choses, si personnelles, si douloureuses, qui agitent celui que j'aime, lui font perdre son sourire, effacent cette étincelle que j'aime à voir briller dans ses yeux.
Ses interrogations, ses doutes, les certitudes ébranlées par le retour de celui qu'on préférait savoir loin.
Colère, amertume, regrets.
Savoir qu'on ne peut partager.
Juste aimer, attendre. Apaiser. Être là.
Le matériel dont on voudrait s'affranchir, mais qui nous rappelle qu'on ne vit ni d'amour ni d'eau fraiche. Car le banquier nous le confirme, collectionner les factures, c'est conceptuel, mais on n'en voit jamais le bout.
Alors la télé qui flanche, on fera avec. Le lecteur dvd qui ne dévédise plus, ben, on s'en passera. Et on oublie la CB à la maison quand on va se promener...
Entre gris clair et gris foncé (oui, je sais que c'est du JJ Goldman, j'étais née, déjà)... la vie a cette allure de cendre qui n'est même pas une couleur.
Et puis...
Et puis, tout reprend couleur dans le sourire d'un enfant, un rire qui fuse comme un trait lumineux.
La peine s'allège, le fardeau devient moins pesant. Les couleurs se diffusent, les jours difficiles reculent.
Alors, pour cet arc-en-ciel que tu as fait naître dans ma maison, je te remercie, Sylvie.
On ne se connaissait pas vraiment.
Même si je suis abonnée à ton joli blog, et admirative de ton, que dis-je, de tes multiples talents artistiques.
Même si je lis toujours avec attention tes interventions pleines de finesse et de bon sens, sur ce forum si chaleureux que nous appelons notre banquise.
Le hasard (enfin, la main innocente du petit Leo-Tim qui a procédé au tirage au sort imaginé par sa maman) nous a désignées pour un an marraines/filleules de banquise.
Un hasard heureux, même s'il va maintenant me falloir œuvrer pour me montrer à la hauteur du challenge.
J'aurais voulu, Sylvie, que tu puisses voir naître ce doux sourire sur les lèvres de ma Salomé lorsqu'elle a écarté le papier de soie pour découvrir ce joli cadeau né de tes doigts agiles.
Un sourire qui a fait brillé ses yeux, et mis autant de couleurs dans nos vies qu'il n'y a en a sur ces grigris que tu nous as imaginé.
Merci, Sylvie !!!