Un mois après...
Nouvelle école, nouvelle maîtresse (livrée avec le mode sourire), nouvelle méthode de travail, nouvelle organisation (Romeo ne rentre plus le midi à la maison, il déjeune avec son papa, Théo et Salomé), nouveaux copains...
alors, un mois plus tard, ça donne quoi ? Ben :
Et pas seulement parce que l'école est plus belle, plus grande, plus lumineuse. Pas seulement parce que les élèves ne sont que 20, partagés tous les après-midis en groupe de 5 enfants (du décloisonnement, elle appelle ça, la maîtresse). Pas seulement parce que l'institutrice est agréable, souriante, et qu'elle communique aisément.
Clairement, ça compte.
Mais ce qui nous redonne le sourire, après avoir vu pendant un trimestre notre petit garçon partir à l'école du village en pleurant, la peur au ventre au point de s'en rendre malade, c'est qu'en un petit mois dans l'école de la ville où travaille son papa, Romeo a retrouvé l'envie d'aller à l'école, l'envie d'apprendre, l'envie de découvrir, de progresser.
Romeo s'est intégré à ce groupe-classe déjà constitué. La plupart des enfants se connaissent pourtant depuis la première année de maternelle. Il a su se faire une petite place bien à lui.
Premier indice de cette intégration ? Une balade en ville, et une petite fille de sa classe qui le hèle du plus loin qu'elle le voit, encore quelques pas, et c'est un petit bonhomme tout sourire qui dit à sa maman "regarde, c'est Romeo, coucou Romeo !" (rien que pour ce sourire adressé à mon petit bonhomme, je l'aime, moi, ce petit garçon de la classe prénommé Loan).
Deuxième indice, et non des moindres :
une invitation à l'anniversaire d'un petit Titouan. Une invitation dans une enveloppe marquée Romeo. Une invitation personnelle, donc. Si ça c'est pas une preuve !
Quant à nos craintes "scolaires", elles se sont envolées lorsque Céline nous a expliqué, cahiers en main, que Romeo a rattrapé son retard en un peu plus de 2 semaines.
Il écrit en attaché. Il a compris la méthode de lecture et comme les autres assemble des lettres pour créer des sons. Il nous en a fait spontanément la démonstration au tableau pendant le rendez-vous / premier bilan.
Alors, oui, il est très fatigué le soir. Et les vacances étaient les bienvenues. C'est qu'il a fourni un énorme effort pour se mettre au niveau d'une classe déjà très avancée (d'après sa maîtresse, qui applique sa méthode depuis plusieurs années, c'est la première fois qu'elle a des enfants de ce niveau). En fait, ils font du travail de CP. Ce qui pourrait nous inquiéter pour l'année prochaine si nous ne savions pas déjà que les CP de cette école ont déjà entamé le travail de CE1...
Romeo !
Et le principal, c'est que Romeo aime sa nouvelle école, aime sa maîtresse, aime ses copains.